Aligner la durée du congé de maternité pour les deux premiers enfants sur celle du troisième et des suivants, c’est-à-dire instaurer une durée de 8 semaines avant la naissance et 18 semaines après, dès le 1er enfant.
Laisser les parents libres de se répartir le congé parental comme ils le souhaitent
Depuis 2015, des conditions contraires au libre choix des parents ont été mises en place pour pouvoir prétendre à l’allocation de congé parental PrePare : l’un des parents peut prendre deux années de congé, mais si l’autre ne prend pas la troisième année, celle-ci est perdue.
L’objectif affiché était l’égalité homme-femme, mais rien n’a changé depuis : dans 96% des cas encore, c’est la mère de l’enfant qui prend ce congé. Il ne reste donc de cette expérimentation qu’un goût amer et des difficultés : celui de voir le congé parental réduit d’une année sur les trois, c’est-à-dire d’un tiers, ce dont enfants et parents sont victimes.
Il est indispensable de libérer les parents de cette contrainte : à eux de s’organiser entre eux comme ils le souhaitent pour prendre ces trois années de congé parental, d’autant que cela coûtera moins cher à la collectivité.
Laisser les parents libres de prendre un congé parental quand ils le veulent
Le moment préférable pour un congé parental peut être différent selon les familles : outre la petite enfance, d’autres périodes de la vie d’un enfant peuvent nécessiter qu’un parent s’occupe plus particulièrement de lui.
Laissons les parents décider du moment où ils veulent prendre ce congé, de la naissance de l’enfant à ses 16 ans révolus, par période d’une année à différents âges de l’enfant ou d’affilée.
Adapter la durée du congé parental aux contraintes scolaires pour toutes les familles
L’allocation PrePare peut être prolongée, mais sous conditions de ressources actuellement, si à la date anniversaire des 3 ans de l’enfant, il n’est pas encore accueilli à l’école maternelle ou dans un établissement d’accueil du jeune enfant.
Cette possibilité correspond à des situations relativement fréquentes, non voulues par les familles puisqu’il s’agit des cas où aucun établissement n’a pu inscrire l’enfant parmi ses élèves. Le même problème peut se poser pour un enfant plus âgé, qui est par exemple momentanément déscolarisé et peut avoir à attendre quelques mois de plus pour reprendre son cursus.
Il est nécessaire de supprimer les conditions de ressources pour cette prolongation du congé parental de quelques mois liée à des circonstances non prévisibles et qui mettent les familles en difficulté.
Augmenter le montant de l’allocation PrePare pour ne pas faire des familles concernées (celles dont l’un des parents cesse son activité professionnelle provisoirement pour s’occuper de leur enfant) des familles pauvres.
Aligner le montant de l’allocation PrePare sur celui d’un demi SMIC net mensuel pour une cessation totale d’activité et pour une durée d’une année pour le premier enfant et de trois années pour le deuxième et les suivants.
Proposer une alternative aux parents avec un autre type de congé parental, plus court mais mieux rémunéré
Proposer l’alternative d’une allocation PrePare 2 alignée sur le montant d’un SMIC net mensuel sur une durée de 6 mois pour le premier enfant et de 18 mois pour le deuxième et les suivants.
Favoriser la possibilité du travail à temps partiel en s’appuyant sur une conférence sociale dédiée réunissant organisations syndicales et patronales
De l’expérience de tous les parents, être investi(e) dans une vie professionnelle à temps plein et une vie familiale est une épreuve. Le plus souvent, ou la vie professionnelle ou la vie familiale en pâtit. Et presque toujours, l’un des parents en souffre, quand ce n’est pas aussi l’enfant ou les enfants, et l’autre conjoint.
L’un des parents ou les deux parents peuvent souhaiter opter pour le temps partiel afin de faciliter le quotidien et de se consacrer davantage à ou aux enfants.
Le temps partiel est mal perçu parce qu’il est parfois subi. Mais il peut être au contraire un choix qu’il convient de faciliter par des mesures incitatives et encadrées (afin d’être réellement un choix) pour les secteurs public comme privé.
Il serait aussi souhaitable de généraliser la possibilité de bénéficier d’un dispositif de temps partiel sous forme de périodes non travaillées sur une partie des vacances scolaires au cours de l’année civile. Les expériences conduites en ce sens par des entreprises (cf Areva par exemple) ont eu pour résultat que 80% des salariés optant pour ce temps partiel sont des hommes. Résoudre le casse-tête des vacances scolaires qui reviennent tous les mois et demi et favoriser l’égalité homme-femme : le bénéfice de cette mesure est double.
Développer une politique de retour à l’emploi pour les femmes qui ont élevé leur(s) enfant(s) au-delà de la durée du congé parental correspondant à la PrePare