Les couples avec enfants ont un niveau de vie nettement inférieur à celui des familles sans enfants, et d’autant plus que les enfants sont nombreux dans le foyer.
Les couples avec enfants ont un niveau de vie nettement inférieur à celui des couples sans enfant, et d’autant plus que les enfants sont nombreux dans le foyer. Le dynamisme économique et l’avenir des retraites étant assurés par les familles avec enfants, l’équité impose une solidarité horizontale des Français à l’égard de toutes les familles et ce, en tenant compte du nombre d’enfants. Autrement dit : toutes les familles, aisées ou moins aisées, voient leur niveau de vie baisser avec les enfants. Or il est dans l’intérêt de tous qu’elles accueillent et éduquent des enfants. C’est pourquoi les allocations familiales, de 1945 à 2015, étaient universelles : il y avait égalité entre toutes les familles – donc entre tous les enfants – pour ce qui concernaient les allocations familiales. La raison l’impose aussi : leur donner la possibilité d’accueillir davantage d’enfants est dans l’intérêt de tous. La natalité française a d’ailleurs commencé à chuter fortement à partir de 2015.
Par ailleurs, le taux de pauvreté des familles monoparentales est le plus important comparé à celui des autres familles (mais en valeur absolue, les couples avec enfants représentent plus de personnes pauvres que les parents seuls avec enfants, parce qu’ils sont trois fois plus nombreux et qu’une partie d’entre eux sont aussi fragiles économiquement). Le fait d’élever seul(e) un enfant étant un facteur majeur de pauvreté, une politique, sociale en l’occurrence, est légitime à leur égard, d’autant que l’éducation et donc l’avenir des enfants concernés est en jeu. Mais la politique sociale est différente de la politique familiale : ciblant en particulier les situations de vulnérabilité, ses objectifs et modalités diffèrent, elle est d’une autre nature.
Par ailleurs, le fait d’avoir démultiplié sciemment le nombre à venir de foyers monoparentaux avec l’ouverture de la PMA pour les femmes seules est une aberration puisque, précisément, la monoparentalité est un facteur connu de majoration importante des difficultés.
Voir aussi le Bilan d’Emmanuel Macron, rubrique Politique familiale.
2018 | Niveau de vie annuel moyenne | Part de la population (en %) | Taux de pauvreté (en %) | Personnes pauvres |
Couple sans enfant | 30 750 | 12,2 | 7,1 | 549 000 |
Couple avec 1 enfant | 27 540 | 43,1 | 13,1 | 3 713 000 |
Couple avec 2 enfants | 25 930 | |||
Couple avec 3 enfants ou + | 21 060 |
Source : Revenus et patrimoine des ménages – Insee Références – Edition 2021
2018 | Niveau de vie annuel moyen | Part de la population | Taux de pauvreté | Personnes pauvres |
Couple sans enfant | 30 750 | 12,2 % | 7,1 % | 549 000 |
Couple avec enfant(s) | 25 080 | 43,1 % | 13,1 % | 3 561 000 |
Personne seule (active) | 22 290 | 9,5 % | 20,2 % | 1 216 000 |
Foyer monoparental | 16 930 | 10,2 % | 35,2 % | 2 266 000 |
Source : Revenus et patrimoine des ménages – Insee Références – Edition 2021